Montichiari

J’aime entendre dire, quand les gens m’apellent: «Il n’est pas à la maison. Si vous voulez le trouver, vous devez aller sur la place principale; vous le trouverez là, à bavarder avec ses amis … ” Si vous êtes à la recherche de quelqu’un dans Montichiari, qu’il soit une personne importante ou pas, vous devez d’abord aller Place Garibaldi. Savez-vous ce que veut dire le fait de discuter sur la place publique? Cela signifie que vous pouvez cultiver des amitiés, vivre la ville. Montichiari, c’est avant tout des bavardages, de l’amitié, des rumeurs, des initiatives puis de nouveau des bavardages. C’est pourquoi, au delà des palais et des monuments, de la richesse et de la pauvreté, l’ aide mutuelle et les rencontres dans une petite région peuvent marquer l’histoire. Les conditions de vie de la majorité des habitants de la contrée ont toujours été précaires, parce qu’ils dépendaient de la production agricole. Les propriétaires terriens qui pouvaient vivre de leurs terres étaient peu nombreux, les autres étaient contraints de survivre dans la misère et dans les privations, ils vivaient de la charité de la municipalité qui, en 1554 donna environ 8000 mesures de terre aux habitants de la ville les plus pauvres. Ceci contribua à sortir beaucoup de familles de la misère mais, à cause de quelques spéculations, cela favorisa également l’enrichissement d’autres familles. L’avènement de l’industrie et la concentrazione des possessions des terres dans les mains de quelques riches n’améliorèrent pas les conditions de vie des plus pauvres. Seule l’église et ses organisations laiques ont su combler les besoins. De 1565-66, à Montichiari, le consortium des pauvres (ou consortium de la charité) qui, contrairement aux confraterniés plus attentives aux necessités des confrères, dediait ses actes à tous les indigents de la région. En 1644 ils ont construit l’hopital, dont l’initiative n’était pas de Venise, mais souhaitée par les diocèses du Concile de Trente. C’est uniquement en 1838 qu’il fut possible d’inaugurer l’hopital comunal, après avoir restructuré la vieille église de S. Rocco, avec dix lits; mais durant la rénovation, l’architecte Bicelli décéda.  Ignazio Palazzi  s’est engagé dès 1798 à verser la  somme de 500 écussons brescians jusqu’à sa mort en 1810.

Quel spectacle qu’a su offrir Montichiari! Les générations actuelles sauront-elles marcher dans les traces de leurs prédecesseurs? A ce stade, il en vaut la peine de se retrouver sur la place.